Marcher, faire du camping sauvage et porter un sac à dos trop lourd : voilà comment Zoë résume son premier grand trekking. En 2015, elle part en randonnée en Norvège avec son chéri. « Nous sommes tous les deux des amoureux du plein air et nous encourageons mutuellement sur cette voie. » Après avoir emprunté du matériel et établi un plan très succinct, ils partent à l’assaut de la nature norvégienne. « Tout était nouveau pour nous. Let’s live in the moment, on verra bien sur place : telle était notre devise. Nous n’avons pas fermé l’œil de la nuit tellement nous avions froid. Nous en avons tiré des leçons », rit-elle. « Mais ce sentiment de liberté totale m’a impressionnée. Quelle joie de marcher avec un sac à dos, ma maison sur le dos ! »
Pour Zoë, ce trekking en Norvège a marqué le début d’une longue série de randonnées à l’aventure. Depuis, elle a aussi fait des randonnées de plusieurs jours, notamment en Islande, en France, en Autriche, à Tenerife et au Luxembourg. « J’adore découvrir le monde par moi-même. »
Ce n’est un secret pour personne : marcher dans la nature fait des miracles pour le corps et l’esprit. Cela réduit le niveau de stress, améliore l’humeur et renforce le système immunitaire et la forme physique. Nous, ainsi que de nombreux experts, vous expliquons tous les bienfaits de la randonnée dans notre manifeste.
« Marcher en groupe, c’est amusant, mais j’aime aussi partir seule », précise Zoë. « Si personne ne peut m’accompagner, cela ne m’arrête pas. » Elle a ainsi voyagé seule en Islande, a exploré la Norvège avec son chéri et a parcouru le Lee Trail au Luxembourg avec une collègue.
« Quand je marche seule, je prends davantage conscience de ce qui m’entoure et je remarque plus de choses. La randonnée s’apparente alors à une séance de méditation au milieu des bruits ambiants. » Mais les randonnées en solitaire présentent-elles aussi des inconvénients ? « Je suis davantage confrontée à mes propres limites », affirme Zoë. « Si mon sac à dos est lourd, personne ne peut m’aider à le porter. »
« Si vous partez en randonnée avec un(e) ami(e), vous vous motivez mutuellement lorsque l’autre rencontre des difficultés. C’est agréable de papoter en chemin, même si vous pouvez aussi apprécier les silences. Et vous pouvez ensuite partager vos expériences, ce qui constitue une valeur ajoutée indéniable. »
« La randonnée en solitaire s’apparente à une séance de méditation au milieu des bruits ambiants. »
« Lors de ma randonnée en solitaire en Islande, je portais aussi un sac à dos trop lourd », explique Zoë. « C’était parfois difficile et il m’est arrivé d’avoir envie de baisser les bras à certains moments. Mais j’ai persévéré, j’ai poursuivi l’aventure et j’ai atteint le sommet ! Ce sentiment de fierté est indescriptible ! »
Pendant la randonnée, elle devait traverser quatre rivières. Certaines plus profondes que d’autres. « J’ai alors brièvement troqué mes chaussures de randonnée contre des sandales de randonnée et enlevé mon pantalon pour passer à gué dans l’eau glacée du glacier », explique-t-elle. « Avant d’entreprendre une telle traversée, il convient de desserrer les sangles de votre sac à dos, car si vous tombez dans l’eau, vous risquez de couler à cause du poids. »
Mais les choses ont mal tourné lors de l’une de ces traversées. « Je suis petite. J’avais de l’eau jusqu’aux cuisses. Des pierres pointues jonchaient le sol. Je me servais de mes bâtons de marche pour évaluer la profondeur de l’eau en avançant pas à pas, à contre-courant. Mais, à un moment donné, j’ai glissé et l’eau m’a emportée ! Heureusement, il y avait d’autres randonneurs à proximité : ils m’ont sortie de la rivière. Plus de peur que de mal, même si j’ai eu une grosse coupure à la fesse. J’avais même encore mon sac à dos ! »
Une randonnée en Autriche ne s’est pas non plus déroulée comme prévu. « Mon copain et moi sommes partis plusieurs jours dans les montagnes autrichiennes. Tout était magnifique ! » Le couple voulait tenter de gravir le plus haut sommet du pays, le Grossglockner. Un guide les a accompagnés jusqu’au plus haut refuge du glacier. « Le lendemain matin, nous sommes repartis avec un harnais et des cordes pour notre première ascension alpine avec des crampons. » Malheureusement, ils ne sont pas parvenus à atteindre le sommet. « Le manque d’expérience nous a joué des tours. Nous étions évidemment très déçus. Mais plus tard, nous avons malgré tout eu un sentiment de fierté : voyez jusqu’où nous sommes allés ! C’était une première pour nous, tout était nouveau. Nous préférons donc nous concentrer sur nos réalisations plutôt que sur nos échecs. Avant, je considérais comme un échec toute randonnée que je ne menais pas à bien. Mais, aujourd’hui, je me dis que cela n’a pas d’importance ! J’aime voir les choses sous cet angle. Je n’ai aucune obligation, tout est possible ! »
« Vous ne devez pas directement marcher 20 kilomètres. Sur 5 kilomètres, vous pouvez déjà voir une foule de belles choses. Que vous marchiez longtemps ou pas, cela n’a pas d’importance. Le simple fait de prendre l’air vous rendra vraiment plus heureux ! »
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