Enfant, ce que Wim préférait, c’était observer les oiseaux dans le Mechels Broek. Jeune adulte, avec des amis de De Wielewaal, l’actuel Natuurpunt, il partait en expédition ornithologique aux Pays-Bas et en France. Pendant ses études de biologie à la VUB, il s’est intéressé aux plantes.
« Je marche beaucoup, mais comme j’observe les oiseaux et les plantes, je n’avance pas vite », explique Wim. Selon lui, il existe deux types de randonneurs : « ceux qui randonnent de manière sportive pour faire des kilomètres, et ceux qui randonnent pour observer la nature. Cette deuxième catégorie est beaucoup plus lente. »
Ces deux groupes sont difficiles à concilier, il le sait d’expérience : « Mes parents ont toujours beaucoup marché et parcouru d’innombrables kilomètres lors de leurs randonnées. Il leur a fallu un peu de temps pour s’habituer à la présence d’un fou de nature comme moi. Comme je voulais étudier tout ce que je voyais le long du chemin, leur rythme s’est considérablement ralenti », dit-il en riant. « Pendant mon jogging, je fais exprès de ne pas prêter attention aux plantes », avoue-t-il. « Sinon, mon entraînement est fichu. »
Ce n’est un secret pour personne : marcher dans la nature fait des miracles pour le corps et l’esprit. Chez A.S.Adventure, nous voulons donc encourager un maximum de personnes à prendre l’air. Laissez-vous guider par le manifeste « Daily Dose of Nature », que nous avons coécrit avec des spécialistes et des scientifiques.
© Lucid
La nature est partout, même dans des endroits inattendus comme entre les dalles de trottoir. Quelqu’un de cynique appellerait cela des mauvaises herbes, mais Wim les décrit comme des plantes de trottoir. Quel que soit le nom qu’on leur donne, elles ont de la valeur. Ces petites plantes contribuent à la biodiversité, en particulier dans les villes. Elles aident l’eau de pluie à pénétrer dans le sol et les pollinisateurs comme les abeilles y trouvent de la nourriture. « De nombreuses espèces d’insectes sont en difficulté. Même le plus petit coup de pouce leur est utile. »
« Dans les villes en particulier, les plantes de trottoir ont de la valeur. Elles aident l’eau de pluie à pénétrer dans le sol et les pollinisateurs comme les abeilles y trouvent de la nourriture. »
Beaucoup de fausses idées circulent sur les herbes folles qui poussent en rue. « Non, les plantes de trottoir n’abîment pas les trottoirs », rassure Wim. Avec le marquage botanique des trottoirs, il espère inciter les passants à adopter un point de vue plus écolo. Car ceux qui sont gênés par la verdure qui pousse entre les joints des pavés n’y connaissent souvent pas grand-chose. À l’aide d’une craie de trottoir, il dessine une flèche et écrit à côté le nom de la plante. « Donner un nom à une plante lui confère soudain de la valeur », explique Wim. « Soudain, ce n’est plus une mauvaise herbe. En donnant un nom aux plantes de trottoir, le respect à leur égard augmente. Cela nous oblige à prendre conscience de la nature sauvage qui nous entoure. »
« Dans les jardineries, les gens trouvent l’achillée plus intéressante que lorsqu’elle pousse spontanément entre les dalles de trottoir. Alors que la nature les leur offre gratuitement ! Alors, au lieu de vouloir éliminer ces "mauvaises herbes" dans votre quartier, identifiez-les à l’aide d’une application telle qu’ObsIdentify et renseignez-vous à leur sujet. »
Il n’est pas nécessaire d’aller en Afrique pour faire un safari. Observez les plantes de votre quartier lors d’un safari trottoir. Vous irez de surprise en surprise. Téléchargez l’application ObsIdentify sur votre smartphone et partez en expédition.
Pour ceux qui aiment sortir avec un guide papier, il y a le dépliant de la Région bruxelloise.
Avez-vous réussi à repérer les trois plantes préférées de Wim dans votre quartier ?
- Pissenlit : « Le surnom ingrat de cette fleur l’a placée dans la catégorie des mauvaises herbes. Mais en fait, il n’y a pas d’argument rationnel pour cela : cette fleur est belle, comestible, non toxique, c’est un bon pollinisateur, elle fleurit tôt... Ses avantages sont infinis ! »
- Fougères exotiques : « Dans de nombreuses villes, les fougères poussent dans les soupiraux. La ville d’Anvers est connue pour ses plantes rares : des plantes exotiques, telles que de nouvelles espèces de fougères, arrivent par le port et leurs spores se répandent avec le vent dans toute la ville, pour resurgir dans les soupiraux et sur les murs des quais. Les fougères sont friandes d’un biotope forestier plus sombre et humide et les soupiraux en sont l’équivalent urbain. »
- Hellébore jaune : « Cette belle plante se trouve dans différents endroits du centre de Malines, souvent entre la façade et le trottoir, là où personne ne marche. Mais on la trouve aussi sur les murs près de l'eau. »
Nous aimerions donc vous aider à poursuivre votre route, en vous apportant chaque semaine une petite dose de motivation et d’inspiration. Inscrivez-vous gratuitement au programme Daily Dose of Nature et participez à notre « cure de nature » pendant 12 semaines.