Promenade en forêt avec Sarah Devos

« Saviez-vous que les personnes malades qui bénéficient d’une vue sur un espace vert guérissent plus rapidement ? Et que les étudiants apprennent mieux s’ils peuvent observer les arbres ? » Sarah Devos elle-même deviendrait folle si elle ne pouvait pas effectuer régulièrement une petite sortie en plein air. « Les gens ont besoin d’espaces verts. En particulier les gens qui, comme nous, vivent dans une ville animée. C’est pourquoi j’ai lancé un blog pour me motiver - et inciter les autres aussi - à partir à l’aventure en pleine nature : Zondag Bosdag Zondag Zeedag. »

« C’est en lisant Het Laatste Kind in het Bos (Le dernier enfant dans les bois) de Richard Louv que j’ai réalisé que l’homme a besoin de nature. La nature n’est pas seulement là pour faire joli. Après une promenade en forêt, je sens que mes batteries sont rechargées et je me sens de meilleure humeur. Mon époux a une manière très subtile de m’envoyer me promener dans les bois lorsqu’il me trouve trop ronchonne. Je me rends alors en voiture jusqu’au bois de Zoersel ou pars me promener à deux pas dans la Petite Suisse. »

« John Cleese a dit un jour : ‘s’asseoir un moment sur un banc fait disparaître spontanément l’anxiété.’ C’est aussi le cas de la marche. Quand je commence à marcher, mes pensées défilent dans ma tête comme des post-its remplis de choses à faire, mais au bout de 20 minutes, ces pensées semblent se dissiper et je me sens plus détendue. La nature commence à produire ses effets. »

« J’ai lu quelque part que l’on est 60 % plus créatif après avoir été à l’extérieur. Parfois, je me sens un peu bloquée sur le plan professionnel et c’est en marchant que je parviens à trouver de nouvelles idées. Je conçois souvent mes chroniques en marchant et il ne me reste plus ensuite qu’à les transcrire à la maison. »

Outre cette tranquillité d’esprit, Sarah ressent également les nombreux bienfaits physiques de la marche : « Le grand air, la vitamine D absorbée et l’exercice physique me permettent de mieux dormir, d’augmenter ma résistance et préviennent le mal de dos. »

Il ne faut pas toujours chercher loin, dit-elle. « Notre jardin urbain déborde de vie : il grouille d’oiseaux tels que les pics et les geais, mais aussi d’écureuils, de hérissons, etc. Tout cela à deux mètres de nous. Le simple fait de regarder par la fenêtre en buvant une bonne tasse de café constitue aussi une sorte de thérapie par le vert. » 

Quand les filles de Sarah étaient plus jeunes, toute la famille partait régulièrement en excursion. « J’adorais m’émerveiller en chemin avec les filles à propos des canards et des fourmis. » Afin de motiver sa progéniture pour les sorties en famille, elle utilisait un petit truc simple mais astucieux : « En tant que parent, il valait mieux éviter le mot ‘marcher’. Au lieu de ‘nous allons marcher’, je disais ‘nous allons faire un parcours d’exploration’. Du coup, tout le monde voulait immédiatement participer ! » C’est en élaborant ces parcours d’exploration pour ses propres enfants que lui est venue l’idée d’écrire le livre intitulé Expeditie Natuur.

Ses filles ont maintenant presque 12 et 10 ans. « Les sorties collectives en pleine nature sont plus rares dans l’agenda familial. Je vais donc régulièrement me promener seule. C’est parfait pour me changer les idées. Et les enfants ont leur dose de vert via les mouvements de jeunesse. Mais nos sorties plus occasionnelles sont toujours amusantes. »