De novice à pro de la rando, découvrez l’histoire de Dorien

« Je n’ai jamais été attirée par la marche ou la nature, ce n’est pas quelque chose qui a fait partie de mon éducation », annonce d’emblée Dorien. « Nous avions l’habitude de partir en vacances all-inclusive. Pendant une période difficile de ma vie, j’ai voulu écouter des podcasts sur la pleine conscience mais je ne parvenais pas à me concentrer. J’ai alors décidé d’aller marcher pour les écouter tranquillement. Cela a fonctionné, alors j’ai continué. »

Les petites excursions de Dorien se sont transformées en randonnées d’une journée et même en treks de plusieurs jours. Pourtant, son premier jour de marche fut loin d’être une réussite absolue. « Mon petit ami a été initié au goût de l’aventure dès son plus jeune âge. Pour notre premier voyage ensemble, nous cherchions donc le juste milieu entre des vacances actives et une combinaison soleil-mer-plage. Avec la voiture et notre petite tente, nous avons mis le cap sur le Monténégro. C’est dans la bonne humeur que nous avons entamé notre première journée de randonnée. Cela a été un véritable enfer pour moi ! Comme je n’avais aucune expérience, cette randonnée a rapidement viré au drame. La première moitié de l’itinéraire montait, ça allait encore. Mais ensuite, nous avons dû descendre par des sentiers d’ânes sur du gravier, ce qui fait que je n’arrêtais pas de glisser. Quel enfer ! Mais je n’ai pas voulu abandonner et j’ai persévéré. Nous avons pris un temps monstre et nous avons regagné notre tente complètement épuisés. Ce qui est dingue, c’est que c’est ce jour-là que ma passion pour la randonnée est née. Parce qu’à l’arrivée, j’ai dit à mon petit ami : quand est-ce qu’on recommence ? »

Tout le monde peut marcher, Dorien en est intimement convaincue. « Marcher, c’est en fait mettre un pied devant l’autre. Mais lorsque l’on marche, surtout en montagne, on est face à soi-même. Pas face au chemin ou à la montagne. Cela peut être difficile. Mais c’est cette confrontation qui fait grandir. »

Dorien a pu constater par elle-même que la randonnée est le meilleur des médicaments. « La marche a fait de moi une meilleure personne physiquement et mentalement. Elle m’a permis d’être plus en forme et elle m’aide à me vider la tête. Je marche tous les jours. C’est un moyen simple d’améliorer sa qualité de vie. » On peut dire que c’est une addiction, c’est le mot. Aujourd’hui, je ressens un manque lorsque je ne vais pas marcher pendant quelques jours. »

Dorien sait également par expérience que la marche stimule la créativité. « La marche est propice à la créativité et à l’inspiration, c’est scientifiquement prouvé. Steve Jobs marchait aussi beaucoup. »

La marche nous permet de nous reconnecter à la nature, explique Dorien. « Aujourd’hui, nous passons tellement de temps à l’intérieur. Nous perdons ainsi le contact avec la nature et nos instincts, même si nous avons tous des « gènes verts ». Il n’y a pas si longtemps, nous étions des chasseurs-cueilleurs. Mais en passant tout notre temps à l’intérieur, nous faisons taire cette partie de nous-mêmes. Pour beaucoup, la nature reste un territoire inconnu. Plus nous sortons souvent, plus nous nous rapprochons de cette nature. »

« J’avais l’habitude d’associer marche et performance. Cela ne me convient pas du tout. Je n’ai pas l’application Strava, par exemple, parce que je n’aime pas l’aspect compétitif. Mais le fait que la marche ne soit pas pour moi une question de performance est exactement ce qui me pousse à réaliser de grands treks et des performances de folie. Le tout sans attentes. »