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La soupe de plastique : problème, conséquences et approche




Qu’est-ce que la soupe de plastique et comment y remédier ? Thomas de River Cleanup fournit des conseils et des explications.

Qui est Thomas de Groote ?


•    Né en 1981
•    Fondateur de River Cleanup

•    Aime courir, promener son chien et jouer au padel 
•    @rivercleanup

Qu’est-ce que la soupe de plastique ?

L’entrée du terme « soupe de plastique » dans l’usage en dit long. Nos océans abritent de véritables îles de plastique. Cette situation n’est pas seulement due aux filets de pêche abandonnés ou aux détritus jetés par-dessus bord lors de croisières. Une grande partie de ces déchets plastiques provient des personnes qui vivent et travaillent sur la terre ferme.

Selon Thomas de Groote de River Cleanup, « la soupe de plastique est le terme générique utilisé pour désigner les déchets plastiques présents dans les océans et les rivières. Elle ressemble à la soupe julienne composée de légumes. Mais à la place des carottes et des poireaux, c’est du plastique et des déchets qui flottent à la surface de l’eau. »

Quel est l’impact de la soupe de plastique ?

« Tous ces déchets plastiques finissent dans nos océans et d’autres viennent s’y ajouter chaque année. Les morceaux de plastique plus importants sont accidentellement confondus avec de la nourriture par les oiseaux et les animaux marins, qui les mangent et en meurent. Et le plus grand danger, ce sont les microplastiques : le plastique présent dans nos mers et nos océans se décompose en de minuscules particules et se retrouve dans notre chaîne alimentaire non seulement par l’intermédiaire des poissons et des crustacés, mais aussi par le biais de notre eau potable, du sel et même du sucre... »


« Les microplastiques s’évaporent également dans l’air, de sorte que nous les inhalons et qu’ils pénètrent dans nos poumons. On a même déjà décelé des microplastiques dans le placenta d’enfants à naître. Les microplastiques ont envahi les plus hauts sommets de Suisse et le point le plus profond de l’océan. Chaque semaine, nous absorbons jusqu’à 5 g de plastique, soit l’équivalent d’une carte bancaire ! Leur nocivité est de plus en plus évidente : les microplastiques perturbent nos hormones, provoquent l’infertilité et le cancer. Une étude récente de la Plastic Soup Foundation montre également que les microplastiques favorisent la démence. »

« Chaque semaine, nous absorbons jusqu’à 5 g de plastique, soit l’équivalent d’une carte bancaire. »

 

Thomas de Groote, River Cleanup

« Aujourd’hui, nous pouvons détecter les microplastiques jusqu’à une taille de 25 microns. Mais beaucoup de ces microplastiques sont encore plus petits et ne sont donc pas mesurables. Il est donc difficile de démontrer l’ampleur du problème. Nous savons qu’ils sont nocifs, mais nous ignorons encore jusqu’à quel point. Comme pour la pollution de l’air, il est difficile de quantifier avec précision le nombre de personnes qui en meurent. » 


« À mon avis, la situation est pire que pour le tabagisme passif. Quand quelqu’un fume, on peut décider de quitter les lieux afin de ne plus être incommodé par la fumée de cigarette. Mais avec les microplastiques, c’est impossible : on ne peut pas s’arrêter de respirer, de manger ou de boire. Il est donc impossible d’y échapper. »

 

« Vous travaillez dans un bureau équipé d’une moquette synthétique ? Dans ce cas, vous pouvez être sûr que vous inhalez des particules en suspension dans l’air. Si vous videz le filtre du sèche-linge après avoir séché vos vêtements synthétiques, sachez que cette poussière contient également des microplastiques qui s’échappent et restent en suspension dans l’air de la maison. Il en va de même pour le contenu de votre aspirateur qui aspire, lui aussi, des particules de microplastiques. »   

« Si nous n’agissons pas, il y aura plus de plastique que de poissons dans la mer d’ici 2040. »

 

Thomas de Groote, River Cleanup

La soupe de plastique en chiffres

Quelques chiffres suffisent pour démontrer rapidement l’ampleur du problème :


•    Chaque année, 11 milliards de kilos de plastique se retrouvent dans les mers et les océans. Si nous ne réagissons pas, ce chiffre atteindra même 29 milliards de kilos d’ici 2040. Cela signifie qu’il y aurait plus de plastique que de poissons dans la mer.

 

•    Chaque jour, 30 millions de kilos de plastique se déversent dans l’océan.

 

•    En 2016, 220 millions de tonnes de plastique ont été produites dans le monde. Si nous n’agissons pas, ce chiffre passera à 430 millions de tonnes d’ici à 2040.

 

•    La durée d’utilisation moyenne d’un sac plastique ? À peine 15 minutes.

       

•    À chaque minute qui passe, l’équivalent d’un camion entier de plastique se déverse dans la mer.

 

•    Plus de 40 % du plastique est « mal géré » : il est brûlé ou se retrouve dans l’océan. 

 

« De nombreux Belges semblent penser que le problème sera résolu s’ils mettent leurs déchets plastiques dans un sac PMC. Mais près de 40 % du plastique contenu dans ce sac n’est pas recyclé. Il est brûlé ou expédié vers des pays comme l’Indonésie, la Turquie, la Malaisie... où on manque d’infrastructures pour recycler ou traiter correctement les plastiques. Les déchets sont hors de notre vue, mais nous n’en sommes pas débarrassés pour autant. Nous sommes donc certainement en partie responsables de la soupe de plastique. Pendant longtemps, il n’y a pas eu de législation pour empêcher ces exportations, mais depuis novembre 2021, il existe une réglementation européenne qui limite les exportations. »

Comment traite-t-on les déchets plastiques ?

« Les déchets plastiques sont d’abord triés dans des centres de traitement des déchets. Ensuite, on a le choix entre différentes possibilités :

 

Le recyclage mécanique consiste à transformer le plastique en granulés qui servent de base à la fabrication de nouveaux produits en plastique - mais rarement identiques au produit d’origine. Le plastique qui en est issu ne peut, par exemple, servir pour les emballages alimentaires que sous certaines conditions strictes. Il est utilisé pour le mobilier de jardin, les pots de peinture et les socles de panneaux solaires.

Le recyclage chimique décompose complètement le plastique et le rend à nouveau transparent. On obtient ainsi un matériau de base de meilleure qualité, mais le processus est beaucoup plus coûteux que le recyclage mécanique. 

Les processus d’incinération, de mise en décharge et d’exportation parlent d’eux-mêmes. Ce sont bien entendu les options que nous préférons le moins. »

« Saviez-vous que deux Belges sur trois boivent de l’eau provenant de bouteilles en plastique au lieu de l’eau du robinet ? Ce chiffre est stupéfiant ! L’eau en bouteille est 300 fois plus chère et a un impact énorme en termes d’émissions de CO2. Pour une famille de quatre personnes, le passage à l’eau du robinet permet d’économiser 1 200 € et 30 sacs PMC par an. L’eau du robinet est de très bonne qualité. Dans certaines villes, l’eau peut avoir un drôle de goût, mais si vous la laissez reposer pendant une quinzaine de minutes, ce goût disparaîtra entièrement. »

« Le meilleur plastique est celui que l’on n’utilise pas. »

 

Thomas de Groote, River Cleanup

Que peut-on faire contre la soupe de plastique ?

L’heure n’est plus au désespoir, mais à l’action ! Les chiffres et les conséquences directes ne sont évidemment pas encourageants, mais lorsqu’il y a une volonté, il y a un chemin. « Nous devons tous réduire la consommation structurelle de plastique jetable. Le meilleur plastique est celui que l’on n’utilise pas. Car il ne peut jamais finir dans la nature. » Il y a toute une série de choses que l’on peut faire concrètement :


•    Éviter le plastique jetable à usage unique.
•    Opter pour des gobelets, bouteilles et sacs de courses réutilisables.

•    Opter pour du savon plutôt que des bouteilles de gel douche - à moins qu’il ne soit rechargeable.
•    Utiliser une barre de shampooing à la place des bouteilles de shampooing.

•    Remettre en question tout emballage et se demander si cet emballage est vraiment nécessaire. Oser être critique.
•    Laver ses vêtements synthétiques avec un Guppyfriend : un sac à linge spécial qui empêche les microplastiques de se déverser dans les égouts et donc, de se retrouver dans les rivières.

•    Boire de l’eau du robinet plutôt que de l’eau en bouteille. Envie d’eau pétillante ? Procurez-vous une machine à gazéifier l’eau.

•    Opter pour une machine à café avec des grains en vrac. Éviter les capsules et les dosettes. 
•    Préférer le thé en vrac aux sachets de thé qui contiennent souvent des particules de plastique.

•    Trier correctement les déchets : tout mettre dans le bon sac.

•    Utiliser une brosse à vaisselle en bois plutôt qu’une éponge à récurer : la face verte de ce type d’éponge libère des microplastiques dans l’eau lors du récurage.
•    Ramasser les déchets lorsqu’on en trouve en chemin : un geste simple très efficace.
•    Participer au nettoyage d’une rivière : participez à un événement dans votre quartier.
•    Faire un don à River Cleanup : avec 1 €, cette association peut collecter 1 kg de déchets plastiques dans les rivières les plus polluées du monde. Les dons peuvent être effectués à l’adresse suivante : river-cleanup.org

Conseil : combinez une séance d’entraînement avec un comportement écologique

Vous avez déjà entendu parler du « plogging » ou du kayak combiné avec du ramassage de déchets ? Plusieurs activités ludiques et sportives sont organisées en même temps qu’une action de nettoyage. Laquelle correspond le mieux à vos idéaux de propreté ?

Découvrez ces activités sympas

Pouvons-nous encore sauver les océans ?

« Oui – nous continuons à y croire. Mais nous aurons besoin de l’aide de tous. Car nous n’avons qu’une seule planète et elle ne nous appartient pas. Nous l’avons empruntée à nos enfants et nous devrons bientôt la leur rendre. Je ne veux pas être défaitiste, mais seule une personne sur douze contribue véritablement à sauver les océans. Ne vous contentez donc pas de penser "je trie de toute façon mes déchets", mais passez à la vitesse supérieure. Nous devrions faire notre autocritique et procéder à de petites améliorations. C’est plus facile que de passer subitement au zéro déchet. » 

« Parfois, il faut juste accepter que certaines choses sont meilleures pour la planète. Par exemple, une barre de shampooing mousse moins que du shampooing en bouteille. Mais elle nettoie tout aussi bien les cheveux, hormis le fait qu’elle ne contient pas les produits chimiques qui créent de la mousse. »


Le saviez-vous ? Chez A.S.Adventure, nous luttons aussi contre la soupe de plastique

Parce que nous avons conscience de notre responsabilité et que nous l’assumons au mieux, à chaque étape du processus. De l’élaboration d’une gamme de produits plus respectueux de l’environnement à la réparation de vos vêtements et matériaux, en passant par nos réductions concrètes d’émissions de carbone, River Cleanups et le soutien aux personnes défavorisées en Belgique et à l’étranger. Nous disposons également d’un plan interne de gestion des déchets très élaboré qui nous permet de décomposer entièrement nos flux de déchets, afin d’encore mieux aborder la problématique du plastique à l’avenir.

Découvrez notre entrepreneuriat durable

Organisations luttant contre la soupe de plastique

Ensemble, nous sommes plus forts. Certaines ONG mettent déjà le paquet !

River Cleanup

Tout a commencé en 2017, par un défi consistant à ramasser des déchets sauvages pendant 10 minutes. Avec un sac poubelle plein en guise de résultat. « J’ai soudain vu des déchets sauvages que je n’avais pas vus auparavant et j’ai réalisé... qu’il y en avait partout », explique Thomas de Groote, fondateur de l’association River Cleanup. Ces 10 minutes ont débouché sur une mission de nettoyage des rivières. Thomas a commencé à organiser des actions de nettoyage, tantôt avec 10 personnes, tantôt avec 100. 10 000 bénévoles provenant de 60 pays différents ont participé à une action de nettoyage le long du Rhin. L’année suivante, ce sont 100 000 bénévoles qui ont nettoyé 10 rivières. Et River Cleanup continue à se développer : entretemps, elle a mobilisé 230 000 personnes dans 97 pays. Grâce au modèle de rivière propre, des solutions structurelles et préventives sont mises en place afin de débarrasser les 1 000 rivières les plus polluées du monde du plastique d’ici 2050.


Plastic Soup Foundation

Depuis sa création en 2011, cette fondation néerlandaise est devenue l’un des principaux opposants au plastique. Son approche est très intéressante. La Plastic Soup Foundation ne retire pas le plastique de l’eau, mais s’attaque à la source du problème : s’assurer qu’il n’y ait plus de plastique dans les océans. Pour ce faire, elle mène notamment des campagnes de communication marquantes, des programmes d’éducation pour les écoles et des actions sur les réseaux sociaux. Elle essaie ainsi d’influencer le grand public, les secteurs industriel et politique. Mais elle collabore également avec des spécialistes qui examinent des solutions innovantes, et avec d’autres organisations.    

Plastic Whale

Les canaux d’Amsterdam sont tellement idylliques qu’ils attirent chaque année des milliers de touristes. Mais ils sont également submergés par le plastique. Une bonne raison de se retrousser les manches, s’est dit Marius Smit en 2011. C’est ainsi qu’il a commencé à organiser des visites sur un bateau fabriqué à l’aide de... 8 500 bouteilles en plastique recyclé. Pendant ces balades, il faisait découvrir à ses passagers les principales curiosités de la ville, à condition qu’ils repêchent les déchets rencontrés en chemin.   

 

Le succès est tel que la flotte de Plastic Whale compte déjà 14 bateaux. L’explication de Marius ? « Plus nous débarrasserons les canaux des déchets plastiques, plus nous pourrons construire de bateaux. Nous espérons faire faillite rapidement. »

Plastic Soup Surfer

Biologiste et artiste, Merijn Tenga s’est donné pour mission de mettre un terme à la soupe de plastique dans les océans. Son combat a débuté en 2014, lorsqu’il est parti de Belgique pour rejoindre l’île d’Ameland sur une planche de surf fabriquée à partir de déchets de plage en plastique recyclé. Son aventure a duré 3 jours. Ainsi est né le Plastic Soup Surfer !

 

Une expédition sur le Rhin – cette fois sur une planche de stand-up paddle (SUP) – s’en est très vite suivie afin d’attirer l’attention sur le rôle des rivières qui transportent les déchets jusqu’à la mer. Sa famille a également eu l’occasion de découvrir la soupe de plastique de tout près durant les 5 mois de navigation sur la mer Baltique et la mer du Nord – un périple pendant lequel ils ont nettoyé quotidiennement des plages. Au travers de ses aventures de surf et de SUP, il souhaite fournir aux entreprises, aux ONG, aux législateurs et aux citoyens des conseils pour freiner structurellement la pollution plastique.


NetPlus de Patagonia : du filet de pêche à la veste en duvet

Pas moins de 46 % du plastique présent dans les océans se compose de filets de pêche. Ceux-ci y font beaucoup de dégâts. C’est pourquoi Patagonia et Bureo ont uni leurs forces pour transformer des filets de pêche usagés en vêtements. La production de la collection NetPlus nécessite non seulement moins de plastique, mais elle permet de recycler chaque année 35 tonnes de filets de pêche récupérés dans la mer et les décharges.

Découvrez la collection NetPlus

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