Il n’existe pas de réponse toute faite à cette question, car le développement de chaque enfant est différent. Toutefois, la Fondation flamande en matière de transport et de mobilité préconise l’âge minimal de 8 ans. Avant, la plupart des enfants ne sont pas à même de comprendre et d’évaluer correctement les risques liés à la circulation. La question de savoir si votre enfant peut se rendre seul à l’école à vélo en toute sécurité dépend bien sûr de la distance qui le sépare de l’école et de la sécurité de l’itinéraire.
L’école primaire la plus proche n’est, espérons-le, pas trop loin, mais quelle est la distance à ne pas dépasser ? Un jeune cycliste autonome est capable de parcourir une dizaine de kilomètres par jour (aller et retour !). Mais encore une fois, cela peut varier considérablement d’un enfant à l’autre. Ne vous laissez pas influencer par les commentaires à la « De mon temps… ». Faites le trajet ensemble.
Entraînez-vous suffisamment ensemble avant de laisser votre petit aventurier partir seul. D’abord dans un parc de circulation ou un endroit calme, puis sur la route. Choisissez soigneusement le trajet vers l’école : le chemin le plus court n’est pas nécessairement le plus sûr. Vos enfants sont bien préparés s’ils :
• Comprennent les principaux panneaux de signalisation et règles de circulation.
• Maîtrisent la conduite de leur vélo : rouler d’une seule main (pour indiquer la direction lors d’un virage), être capable de regarder en arrière en toute sécurité et freiner brusquement sans tomber.
• Savent qu’il est important d’établir un contact visuel avec les conducteurs sur la route avant de traverser.
• Connaissent le danger de l’angle mort et sont capables d’évaluer correctement d’autres situations dans la circulation.
Un vélo ne s’achète pas « pour plus tard ». Pour s’arrêter en toute sécurité, votre enfant doit pouvoir se tenir facilement debout, les pieds au sol. Certains aspects techniques doivent également être en ordre. Munissez-vous d’ores et déjà de votre pompe à vélo et vérifiez que les éléments suivants sont présents et/ou en ordre sur le vélo pour garantir la sécurité de votre enfant :
• Au moins un frein en état de marche.
• Une sonnette de vélo audible à au moins 20 m de distance.
• Un feu blanc ou jaune à l’avant, un feu rouge à l’arrière. Idem pour les réflecteurs.
• Des pneus correctement gonflés et bien profilés (c’est-à-dire non usés).
• Un guidon, une selle et des roues solidement fixés.
Oui, oui, oui et encore oui ! Le port du casque de vélo pour enfant n’est pas obligatoire en Belgique, aux Pays-Bas et au Luxembourg, mais il est vivement recommandé. Leur tête en plein développement est très vulnérable et il faut la protéger autant que possible ! Par ailleurs, en France, le casque de vélo pour enfant est obligatoire jusqu’à l’âge de 12 ans.
En ce qui nous concerne, un casque de vélo de bonne qualité et bien ajusté fait partie de l’équipement de base. La règle d’or : lors de l’essayage, serrez bien les sangles et demandez à l’enfant de secouer la tête. Ajustez-les si le casque bouge trop ou est trop serré, ou choisissez une autre taille.
Chaque casque de vélo doit répondre à des normes de qualité européennes strictes. Un casque coûteux ne protégera pas mieux votre enfant qu’un casque bon marché, pour autant que ce dernier soit doté du marquage CE et d’un numéro EN (souvent à l’intérieur).
Notez que si un casque a subi un choc, il peut être endommagé et ne protège donc plus, même s’il paraît intact de l’extérieur. Il n’est donc pas recommandé d’acheter un casque d’occasion ou de réutiliser le casque de l’aîné pour le cadet. L’idéal est de remplacer un casque de vélo tous les 5 ans.
Les enfants conduisent de petits deux-roues qui sont plus difficiles à distinguer de loin ou dans les rétroviseurs des voitures. Les jeunes usagers de la route ont donc tout intérêt à être plus visibles dans la circulation pour leur propre sécurité à vélo. Pour cela, deux choses sont importantes : les accessoires accrochés au vélo et leur tenue.
Même une petite lampe de vélo peut faire une grande différence quand il s’agit d’être vu dans l’obscurité par les autres usagers de la route. Un bon phare avant est également très utile pour bien voir la route devant soi et éviter les nids-de-poule, par exemple. Un éclairage de vélo de qualité est donc indispensable sur un vélo d’enfant.
Aujourd’hui, vous avez l’embarras du choix : des lampes USB rechargeables, comme des voyants de roue de vélo bien visibles. Bon à savoir : l’intensité du faisceau lumineux d’un phare est exprimée en lumens et plus le chiffre est élevé, plus la lampe sera lumineuse. Pour rouler sur des routes peu ou pas éclairées, choisissez un phare de 300 à 600 lumens.
N’hésitez pas à fixer un fanion orange pour vous assurer que votre enfant ne passe pas inaperçu.
Vous avez peut-être déjà vu des photos ou des vidéos où l’on voit la différence entre des cyclistes portant des vêtements noirs, des accessoires fluorescents ou des détails réfléchissants dans l’obscurité. Pour la plupart des automobilistes, les cyclistes sont malheureusement une tache grise dans leur angle de vision. Heureusement, vous pouvez facilement y remédier en portant les bons vêtements et accessoires :
• Choisissez de préférence une veste de couleur vive ou faites porter à votre enfant une veste fluo. Il existe aujourd’hui des modèles très tendance !
• Dans l’obscurité, le fluo est moins visible, alors il est préférable d’opter pour des accessoires réfléchissants tels qu’une bande de chevilles ou un brassard, ou encore une housse de sac à dos réfléchissante.