8 conseils pour un bikepacking mémorable en Corse

Vous avez déjà entendu parler du GR20 ? Cet itinéraire de randonnée légendaire traverse l’intérieur montagneux de la Corse. Aux points de vue les plus beaux, vous pourrez voir la côte dans toutes les directions : l’île se trouve littéralement à vos pieds. L’itinéraire vélo GT20 propose une aventure épique chaleureuse et irrésistible aux cyclotouristes et aux bikepackers. Préparez-vous à pédaler un total de 600 km et 9 500 mètres de dénivelé en 12 étapes passionnantes. En principe, vous allez du nord au sud, de la citadelle de Bastia à la citadelle de Bonifacio. Les citadelles font partie de l’histoire corse, tout comme les villages de montagne, les baies, les cols, les falaises et le maquis et ses herbes.

Le GT20, c’est donc uniquement pour les vrais grimpeurs ? La start-up corse AppeBike loue des vélos électriques dans huit villes et a équipé les GT20 de bornes de recharge, en coopération avec la société Bosch. Les 12 étapes font de 31 à 71 km et ont un dénivelé maximum de 1 500 mètres. Cela signifie que vous devez utiliser votre vélo électrique à bon escient. Roulez en mode éco sur des itinéraires plats et peu exigeants et votre batterie atteindra la ligne d’arrivée avec certitude tous les jours.

Bastia, point de départ du GT20, possède un vieux port pittoresque, des jardins suspendus et une citadelle perchée sur les rochers, avec des restaurants et des terrasses donnant sur la Méditerranée. Ensuite, vous suivez le Cap Corse, le cap qui pointe comme le doigt vers la France. Les vagues déferlent sur la côte rocheuse. Des tours de guet génoises trônent sur les falaises. Elles protégeaient la Corse des pirates. Dans le village d’Ersa, vous pourrez admirer de magnifiques moulins à vent historiques et dans la Balagne montagneuse, des villages perchés surplombent des vignobles et des oliveraies. La plupart des randonneurs commencent leur aventure sur le GR20 à Calenzana et se dirigent directement vers la haute montagne. Faites le tour du golfe de Porto, où les Calanches de Piana s’élèvent des baies bleu azur. Les formations rocheuses rouges et changeantes sont reconnues comme patrimoine mondial. À Porto, vous commencerez la montée vers le toit du GT20, le Col de Verghju culminant à 1 400 mètres. Bienvenue au Parc Naturel Régional de la Corse, où bergers et montagnards s’adaptent à la rudesse de la nature depuis des générations. Bonifacio se situe à l’extrémité sud de l’île. La puissante citadelle tombe presque à la mer. Au loin, vous verrez la Sardaigne.

Le bikepacking, c’est la liberté : improviser, s’écarter du planning, ne pas savoir à l’avance où se terminera sa journée de vélo et planter sa tente là où cela vous convient. En Corse, c’est parfaitement possible. Le camping sauvage n’est pas autorisé, mais l’île est parsemée de campings où il est souvent même impossible de faire une réservation. En dehors de la haute saison, vous pouvez choisir votre emplacement. C’est une aubaine, car il faut éviter les chaleurs estivales, même en montagne. Les meilleurs mois pour faire du vélo sont les mois de mai, juin, septembre et octobre. Quoi qu’il en soit, il fera assez chaud sur le vélo. Veillez donc à porter des vêtements de cyclisme de circonstance, comme des shorts et des t-shirts à manches courtes. Pour affronter toutes les conditions météo, veillez toujours à emporter une veste de pluie légère.

Il peut toujours arriver que vous traversiez un orage en faisant du vélo en montagne. La meilleure chose à faire est de descendre le plus bas possible. Plus vous êtes bas, moins il y a de risque d’être frappé par la foudre. Si vous ne pouvez pas descendre en toute sécurité, regardez autour de vous pour voir s’il y a un abri. Une maison, un pont pour s’abriter... Ne vous placez jamais sous un arbre pendant un orage. En cas de fortes pluies, vous pouvez choisir de monter votre tente rapidement. Après l’orage, il est important de se réchauffer rapidement. Veillez donc à toujours avoir sur vous des vêtements secs à enfiler.

Bien sûr, à la fin de la journée, vous pouvez aussi sortir votre carte de crédit et réserver une chambre à l’hôtel. La Corse offre une mine de petits plaisirs – bières locales, fruits de mer, fromages de chèvre, charcuterie fine, terrasses, bistrots, hôtels de montagne et de plage – pour que vous deviez voyager de manière spartiate. Lézarder dans son lit ou glisser les pieds sous la table... nous ne nous sentons pas coupables pour autant.

Air Corsica vole depuis Charleroi vers Ajaccio, Bastia, Calvi et Figari. Votre vélo peut vous accompagner dans l’avion, emballé dans une housse de transport. Les bagages spéciaux sont facturés à un prix fixe (75 euros pour un vol européen). Emporter votre vélo dans le TGV de Bruxelles à Marseille et sur le ferry Marseille-Bastia est une idée bien encombrante et qui prend du temps. En Corse, les vélos ne sont pas autorisés à bord des trains, ce qui constitue sans doute le plus gros handicap de l’île en tant que destination cycliste. La solution la plus pratique mais plus coûteuse consiste à louer sur place un vélo de course ou un vélo gravel. Faites préparer votre vélo à votre point de départ et/ou faites-le récupérer à votre point d’arrivée. Le GT20 est également proposé sous forme de forfait avec hébergement à l’hôtel et service de bagages.

Les routes plates sont rares en Corse. Chaque kilo de bagages que vous emportez, il vous faudra le transporter sur les pentes. Faites donc vos bagages de manière intelligente et efficace. À titre d’illustration, le Biking Man Corsica est une course de vélo extrême pour les bikepackers chevronnés. Leurs vélos flirtent avec un poids minimum de 12 kg, bagages et tente compris. Équipez un vélo gravel avec cadre en carbone avec les bonnes sacoches et vous pourrez affronter les montagnes en toute légèreté. Les cols corses ne s’élèvent généralement pas rapidement, mais durent longtemps. Avec un vélo trop lourd, surtout par temps chaud, vous vous épuiserez lentement mais sûrement. La configuration idéale ? Une sacoche de selle à l’arrière, dans laquelle vous rangez tout ce que vous n’utilisez pas en journée. Placez les affaires les plus lourdes en bas, près de la selle. Fixez une sacoche de guidon à votre guidon, avec votre tente et vos piquets de tente par exemple. Dans la sacoche de guidon, vous pouvez mettre de la nourriture, des pneus de rechange, votre pompe et votre kit de réparation : tout ce que vous voulez avoir à portée de main. Enfin, remplissez au moins deux bidons avec un litre et demi d’eau. De nombreux villages corses disposent de fontaines d’eau potable. Emportez quand même toujours un filtre à eau avec vous, afin de pouvoir également filtrer l’eau provenant d’autres sources.

Le GT20 suit des routes calmes et peu fréquentées et des routes principales légèrement plus fréquentées. Les automobilistes sont habitués aux cyclistes et gardent leurs distances. Dans les montagnes, il faut faire attention aux vaches, aux chèvres et aux cochons qui traversent. Le revêtement de la route est adapté à un vélo de course, mais avec un vélo gravel, vous pourrez également explorer les routes de campagne accidentées et les chemins caillouteux. Les petits sentiers côtiers sont difficilement praticables. Près de Saint-Florent, vous pouvez explorer en VTT le Désert des Agriates, une réserve naturelle déserte avec des plages sauvages. Un vélo gravel est difficile à manier sur les chemins érodés. Il est préférable de prendre toute la journée pour une telle expédition aventureuse. Cela vaut la peine de s’écarter du GT20 et de prendre un peu plus de temps. Vous pouvez par exemple visiter les vallées fertiles de la région de Balagne, qui est appelée le jardin de la Corse. Vous pouvez aussi grimper 400 mètres de dénivelé jusqu’aux formations rocheuses les plus spectaculaires des Calanches de Piana. À Porto, la GT20 tourne trop vite dans les terres et laisse les plus belles formations de côté.